« SANS TITRE » ?

Les arguments échangés par mail à l’occasion de l’annonce de l’intervention de Dominique GUEVENOUX, m’amènent à faire la remarque suivante : si son intitulé « Sans titre » est et reste en tant que tel un titre, il ne l’est qu’au titre de la logique signifiante (moebienne), qui peut mettre au jour que le « sans » est inséparable de sa négation (« pas sans »). C’est ce qui « met en boule » les idéologues de tous poils, et décuplent leur hostilité contre la psychanalyse, qui se délie radicalement de tout ce qui a trait à l’origine, entendue comme point de départ imaginaire, affranchi de l’ordre symbolique et conforme à une évolution chronologique, datée en fonction d’événements et/ou de faits isolables dans une chronologie considérée comme objective, ne dépendant plus de la détermination symbolique. C’est ce que fait par exemple la psycho avec les stades qu’elle « vole » à la psychanalyse pour les pervertir et les adapter à ses visées, soumises aux diktats de l’aliénation sociale.

Enfin, pour rejoindre l’humus de l’humour, est-il possible que les « sans titre» (Cf Jacques RANCIÈRE : « haine de la démocratie ») puissent accéder au rang de « sans culottes », et qu’à cent, ils ne fassent surtout pas couler de sang ? (L’oral se distingue de l’écrit quant à la polysémie et à l’équivocité, alors que la logique signifiante persiste dans tous les cas !).

« Telle est la femme derrière son voile : c’est l’absence du pénis qui la fait phallus, objet du désir » (Lacan – écrits P825 – « Subversion du sujet … »)

« Le phallus est le pénis imaginé comme organe de la tumescence » (Lacan – Radiophonie).

J’ajoute ces citations de Lacan pour nourrir le débat à propos de la féminité en tant qu’elle constitue une négation du phallus qui se traduit par « le désir qui est une défense d’outrepasser une limite dans la jouissance (Subversion du S ).

 

Amîn HADJ-MOURI

02/02/2017  

 

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