D.Guévenoux – conférence du 10 juin 17 – « Féminité et Pouvoir »

Sibylle parle à la première personne, revendique l’originalité de sa prophétie et le caractère indépendant de ses réponses. »
Pour Freud, la question fut « de ce qu’elle veut »…à rapprocher du Que Voi de L) réponse qui  » in fine  » abandonna les 3 K du cadre qui lui était destiné à la question du « phallus », pour elle « un enfant » , donc pour être enfin une « complétude » à la condition encore… « d’être mère »…
Pour Lacan en revanche, la femme c’est Médee, Non comme mère mais comme amante: elle serait prête à sacrifier « ses fils » pour « tuer » l’homme qui l’a délaissé, autrement dit ce qu’elle veut c’est être « l’objet  » cause du désir » plus que d’être mère! Cette position « hystérique » au fond reste discutable, le meurtre du père pouvant peut être seul « réparer » fantasmatiquement « l’injustice » dont elle s’est crue victime…
Avec R Lew, au delà de des impasses identificatoires des précédents personnages,  « Le trait  » , celui de l’écrit » fait seul véritable lien, fait donc rapport, en lieu et place du « Non rapport sexuel » . L’écrit serait ainsi supplétif, supplétif du Non rapport…C’est ma lecture…Il a l’écrit cette valeur phallique, celle du « moins pire » peut être du moins ravageant du point de vue du lien social…(de suppléer « au Non rapport sexuel » in politique du corps et de l’écriture » ) page 509.
Pb1 relatif à ce trait:

Seul les paroles restent.. pulsion performative de la voix: la voix comme -phi, appelant au pouvoir de la « vocation » vocation que j’oppose ici au « regard  » comme objet dans l’écriture, même au prétexte du Ca voir…

« Jesus  » n’a rien écrit, Marie encore moins, la madeleine, sauf de Proust…encore moins! En revanche elles en ont fait parler des hommes et elles en ont fait écrire…
Pb2

Des parletres Et Non pas des lisêtres…

Il n’y a que le dire comme acte psychanalytique. L’écrit…ressort du domaine du Maître… c’est encore du sexe,( même réduit au string minimum) le texte se mesure comme tel, par de la différence ramenée à un système d’opposition , un système qui se fonde bien de la castration comme fonctionnelle mais dont le ressort essentiel est de méconnaître justement cette castration symbolique, jusqu’au métalangage s’il le faut…
En tant qu’il échappe, le « féminin » (qui n’est pas seulement de la castration symbolique, ce féminin, quand il ne fait pas barrage à la pensée ( Burkina et autres foutaises) remet au contraire  en question, invite à re interroger la place d’une logique phallique,  une logique distillant de l’  « opposition » (la logique binaire) par exemple homme / femme, masculin/féminin etc…

En réintrooduisant à contrario une faille, un ex nihilo originaire , en soulignant l’impact inouï du « mystère féminin » comme fonction dans la structure  en effet « de coupure », l’absence /présence réapparaît comme un carrefour revivifiant donnant une direction dans un « espace psychique » longitudinal si on s’en tient au ruban de Miebius. Un peu comme le vent donne sa force au bateau, au point de l’armure…

PAR le bord  de ce féminin, de ce bateau sexuel raté, par le bord d’elle, se situe potentiellement cette tierceite oubliée pourtant en lieu et place, oubli qui favorise le retour de la perversion, rabattant le désir de désir a un désir d’objet. qui apparaît cette fois, non plus comme une « Egalité » banale, ordinaire, Supposee, conventionnelle mais comme surgissement, apparition d’une « différence » absolue qui relègue privation et frustration et castration aux seules prétentions (du Pcf)…rires.

et non plus Egalité supposée pour apaiser un nouveau système d’opposition .

Ce féminin se distingue cependant du Reel: Là ou le Réel « cogne » rendant « impossible » (ce qui semble se concrétiser comme noeud psychique) le féminin est lui de l’ordre de la « passe », du possible, d’une sortie de certaines formations soulignées par Freud : »inhibition, symptôme, angoisse… »

 

 

 

Neg-entropie/ féminité
À construire à partir d’une Entropie négative, com celle issue de la théorie quantique et relative aux hommes/ physique de l!entropie comme seul avenir..en physique.

Bernard Stiegler, philosophe nous invite à une autre vision du lien dans lequel la plus value du W par exemple, injectée dans le logiciel (et non pas visant de l’adaptation produirait un travail de néguentropie, c’est-à-dire, ou la valeur n’est pas automatisable parce Que  au contraire consistant à dé-s’automatiser des routines!L’automatisation en cours doit redistribuer « une partie des gains » de productivité en vue de financer un « temps de capacitation « de tout un chacun au sein d’une économie « contributive  » permettant de valoriser les savoirs de chacun. »

Voilà un modèle nouveau dont il me semble qu’on en entende parler dans l’écologie notamment .
Pour conclure:

Pour George Sand dans « On ne badine pas avec l’amour » , celle ci écrit à Alfred de Musset:

« Le cœur d’une femme est une chose si délicate quand ce n’est pas un glaçon ou une pierre ! »
Je pense que cette auteur femme, écrit en guise de consolation son expression d’un Non rapport, un Non communautarisme » un Non « pot de colle »… bref un espace possible, un lieu d’echappement un peu comme celui qu’on rêverait pour nos associations, sauf que ça ne marche pas non plus…

Il suffit de songer à la frèrocité de certains supposes analystes Pour y distinguer  un ultime repli face au réel de la castration.
Bref la fémininite et son pouvoir d’apaisement et d’ouverture à l!alterite , nous y aspirons tous, mais trop souvent une haine refoulée aussitôt se reformule, retour du grand Autre, ce des lors que l’on se risque un peu trop à convoquer sa Muse…
Dominique Guevenoux.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *