A.Bouvier – Tique, éthique, critique de la psychanalyse

Tique, l’éthique, critique de la psychanalyse, varia tentative d’humour…

Un ami s’étonnait que ma psychanalyse dure depuis près de 15 ans, il c’est permis assez vite une métaphore malheureuse entre le psychanalyste et le tique. J’étais suffisamment proche de cette amis pour vouloir lui déplier ma position.

Et je lui tint à peu près ce discours :

 

 L’éthique du discours analytique n’a rien à voir avec l’éthique du tique. L’éthique du tique est plus proche de l’éthique du capitalisme c’est à dire le néant. Il n’y a pas d’éthique dans le capitalisme, une énergétique qui ne s’arrête pas, qui s’emballe qui évacue le réel ou donc sans réel plus rien n’est impossible ; le tique pique, pompe, forme des œufs qui éclosent et recommence ainsi de suite comme dans le capitalisme. Il n’y plus de lien social, plus d’éthique juste des étiquettes. Le tique capitaliste serait donc l’étiquette qui s’accroche et pompe la libido et la jouissance sans faire lien. C’est la boutique.

Là il m’attaque avec l’écueil du psychanalyste taiseux comme les tiques, c’est vrai que le grillon stridule, que le chameau blatère et que coucou coucoule mais que le tique n’émet pas de son, on peut dire qu’il est mutique. Il y a à mon avis plusieurs types de silence, des silences vides comme celui du tique, des silences pleins, tellement plein qu’il peuvent même être envahissant, des silences qui font peur comme le silence des agneaux. Le silence du psychanalyste précède parfois une coupure quand le silence du tique procède d’une piqûre, ça n’a pas le même effet !

 

Le transfert du tique et le transfert analytique ne sont pas non plus de la même espèce. Le tique ce balance mollement sur un brin d’herbe en attendant sont heure alors que le transfert analytique met en jeu des forces insensées. Le tique monte en haut de son brin d’herbe que lorsque la température excède 15 degrés et que l’hygrométrie est supérieur à 75 % alors qu’au nom du transfert, franchement j’ai déjà affronté tous les éléments : l’air de rien , l’eau dyssé, la terre égo, et le feux oui les feux même … les feux tricolores messieurs dames . J’ai raconté au nom du transfert l’eau de la mer, ou de ma mère je ne sais plus, l’artère de mon père, les vents que je me suis pris par des femmes, et le feux qui m’habite.

 

Le discours analytique est le seul ou la plus-value est entièrement redonnée à l ‘analysant or, on a jamais vu un tique pris de remord se faire une saigné et redonner ces humeurs pompé après avoir fabriqué ces œufs ! Même les tiques japonais ne se sont jamais fait hara kiri, au mieux ils se sont fait mata hari.

 

C’est la topologie qui une fois de plus permet de se repérer. La demande et le désir s’articule entre l’âme du tore et sa surface sans pourvoir s’atteindre, c’est ce ratage qui permet au désir de ne jamais s’arrêter. Dans le cas du tique, le rostre ne suit pas cette logique, le tore est coupé, l’âme du rostre s’enfonce dans la peau et par aspiration le désir du tique est comblé, il s’en suis un fading au bout de 3 à 4 jours quand il a aspiré plus de 600 fois son poids de sang. Pour la comparaison, un vampire de 70kg pèserait à ce même rythme 42 tonnes au bout de trois jours !

 

Il y a dans l’art humain et la psychanalyse l’ambition de transformer la jouissance alors que lard du cochon est juste gras et l’art tique est juste glacial.

 

Le tique risque de transmettre la maladie de Lyme quand la psychanalyse s’occupe de la maladie de l’âme.

Pour finir, j’ai l’impression que la psychanalyse m’a fait passé d’une vie hypothétique, symptomatique et idiopathique, à une vie plus poétique.

 

Ecouter l’enregistrement audio sur la page podcast conférence 2017-2018

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *